Malgré un accord salarial, plus de 27% des stations-service continue à être en difficulté d’approvisionnement, faute d’une grève qui continue et qui commence à peser auprès des consommateurs français.
La grève à TotalEnergies se poursuit samedi dans les raffineries et dépôts, faute d’accord avec la CGT sur des hausses de salaires. C’est actuellement 27,3% des stations-services du groupe qui sont en difficulté, soit ayant au moins un produit en rupture. Un peu mieux donc que hier, où le chiffre s’élevait à 28,5%.
Malgré la signature de deux syndicats majoritaires (CFDT et CFE-CGC), c’est la CGT qui joue ici le rôle de l’acteur bloquant, ayant reconduit la situation catastrophique de réapprovisionnement pour des heures de nouvelles complications.
Après l’appel de la CGT avec le soutien deFO, Solidaires et la FSU, la grève se poursuivra pour au moins quelques heures, voire quelques jours.
Pour rappel, l’accord salarial trouvé entre TotalEnergies et les deux syndicats signataire fait office d’une revalorisation salariale à hauteur de 7%. La CGT quant à elle réclame 10%, correspondant selon elle à « l’inflation, plus le partage des richesses, puisque Total se porte bien et que les actionnaires ont été servis depuis longtemps« , selon M. Martinez.
En revanche, la grève a été levée successivement jeudi et vendredi dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France après la conclusion d’un accord salarial qui avait eu lieu plus tôt dans le semaine.
Cependant, le groupe pétrolier l’annonce d’emblée: il faudra au mieux « deux à trois semaines » pour retrouver une « situation de marche normale », a prévenu le groupe.
Appel à la grève de la NUPES ce dimanche
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la NUPES (coalition de partis de gauche) marchera ce dimanche sur Paris pour protester contre « la vie chère et l’inaction climatique ». Il devrait être rejoint par d’autres parties de gauche, des ONG mais également des syndicats.
La France est « une véritable bouilloire » avec une « colère sociale profondément ancrée », a commenté auprès de l’AFP Guy Groux, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po.