La transition vers une mobilité plus propre est un enjeu majeur pour l’Union européenne, qui s’est fixé l’objectif ambitieux de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030. Pour y parvenir, la Commission européenne avait proposé d’interdire la vente de voitures à essence et diesel dès 2035, une mesure saluée par les défenseurs de l’environnement mais qui suscite des inquiétudes dans certains pays membres, notamment l’Allemagne.
Le gouvernement allemand a en effet fait savoir qu’il s’opposait à cette interdiction, arguant que les constructeurs automobiles allemands n’auraient pas suffisamment de temps pour s’adapter à ce nouveau cadre réglementaire. Selon Berlin, l’interdiction devrait être repoussée à 2040, voire 2050 pour les poids lourds.
Cette position a suscité une vive réaction chez les écologistes, qui accusent l’Allemagne de freiner la transition écologique de l’Europe. Pour eux, cette décision est d’autant plus incompréhensible que le gouvernement allemand s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2045.
Les défenseurs de l’environnement soulignent que les constructeurs automobiles allemands, qui sont parmi les plus puissants du monde, ont déjà accumulé un retard considérable dans le développement des véhicules électriques, ce qui ne doit pas justifier un report de l’interdiction.
De leur côté, les industriels allemands se sont félicités de cette décision, qui leur permettra selon eux de mieux s’adapter aux nouvelles exigences technologiques. Ils ont toutefois souligné la nécessité de préserver la compétitivité de leurs entreprises, qui emploient des centaines de milliers de personnes en Europe.
Cette position de l’Allemagne risque de compliquer les négociations en cours sur la révision des règles européennes en matière de CO2 pour les voitures. Les discussions devraient se poursuivre dans les prochains mois, sous l’œil attentif des écologistes qui ne manqueront pas de faire entendre leur voix.
En conclusion, la décision de l’Allemagne de bloquer l’interdiction des voitures thermiques dans l’Union européenne a créé une vive polémique à Bruxelles. Si les industriels allemands saluent cette décision, les défenseurs de l’environnement dénoncent un recul inquiétant dans la lutte contre le changement climatique. Les négociations en cours sur la révision des règles européennes en matière de CO2 pour les voitures s’annoncent donc houleuses.