La grève au sein du Journal du Dimanche (JDD), déclenchée pour protester contre la nomination de Geoffroy Lejeune à la direction du journal, entre dans une nouvelle semaine de mobilisation. Samedi 22 juillet, la rédaction a massivement voté en faveur de la poursuite du mouvement, prolongeant ainsi la grève jusqu’à mardi. Cette décision fait suite à l’annonce de l’arrivée de Geoffroy Lejeune, connu pour ses positions marquées à l’extrême droite, à la tête du journal, ce qui a suscité des préoccupations concernant l’indépendance éditoriale.
Un vote sans appel
La grève, débutée le 22 juin dernier, a reçu l’adhésion écrasante de la rédaction du JDD, avec 98% des votants approuvant la poursuite du mouvement (98 pour, 2 contre, 4 abstentions). Cette mobilisation prolongée entraîne ainsi l’absence de parution du journal pour la cinquième semaine consécutive.
Une grève historique
Le prolongement de cette grève au-delà du dimanche 23 juillet fait désormais entrer le JDD dans l’histoire en dépassant la durée du mouvement de grève de 31 jours mené par les journalistes d’I-Télé en 2016, suite au changement de propriété avec l’arrivée de Vincent Bolloré.
Une contestation inédite
Cette mobilisation actuelle est exceptionnelle dans l’histoire du journal, fondé en 1948. En effet, lors de la précédente grève en 2016, le mouvement n’avait touché qu’un seul dimanche. Cependant, cette fois-ci, la rédaction du JDD a choisi de faire entendre sa voix plus longtemps pour exprimer son désaccord avec la nomination de Geoffroy Lejeune et pour exiger des garanties quant à l’indépendance éditoriale et juridique du journal.
Un débat politique en ébullition
Cette grève a également ravivé le débat sur l’indépendance des médias dans le paysage médiatique français. Des députés de huit groupes politiques, à l’exception du Rassemblement National et des Républicains, ont présenté une proposition de loi à l’Assemblée nationale visant à protéger la liberté éditoriale des médias sollicitant des aides de l’État.
Le mouvement de grève au Journal du Dimanche se poursuit donc, avec un fort soutien de la rédaction, qui reste déterminée à défendre son indépendance éditoriale face aux changements au sein de la direction. Le contexte médiatique français se trouve ainsi au cœur d’un débat sur l’importance de préserver la liberté éditoriale dans le pays.