Un départ controversé au sein de Bpost
Le départ de Jean Muls, l’ancien numéro deux de Bpost, fait actuellement l’objet d’une vive polémique. Licencié à l’automne dernier, il aurait reçu une indemnité de départ discrète, dépassant la somme de 619 000 euros. Cette révélation émane du livre-enquête intitulé « Bpost Hold-Up », rédigé par deux journalistes de Business AM.
Des pratiques douteuses mises en lumière
Dans leur ouvrage, les journalistes pointent du doigt un prétendu « hold-up » au sein de l’entreprise publique Bpost, en relation avec les subsides destinés aux journaux. Ils évoquent une forme d’aide d’État illégale qui aurait perduré pendant dix ans. Jean Muls, qui avait occupé la fonction de numéro deux pendant neuf mois, a joué un rôle central dans la mise en lumière de ces pratiques douteuses.
Un licenciement aux circonstances floues
Le licenciement de Jean Muls soulève des interrogations quant aux circonstances réelles de son départ. Selon certaines sources internes, il aurait été mal perçu au sein de l’entreprise, car il en savait potentiellement trop sur certaines affaires délicates. En outre, il entretenait une relation de confiance avec la présidente du conseil d’administration, Audrey Hanard, ce qui aurait également contribué à son éviction.
Des révélations sur les pratiques illicites
Lors de son passage chez Bpost, Jean Muls aurait mis au jour des pratiques douteuses similaires à celles qu’il avait déjà rencontrées lorsqu’il travaillait pour General Electric en Italie. Selon les journalistes du livre-enquête, il aurait découvert des arrangements illégaux, tels que la « formation de cartel » ou des « collusions » entre concurrents, afin de remporter des contrats publics d’une valeur de plusieurs millions d’euros.
Des différences de traitement étonnantes
Le cas de Jean Muls soulève également des interrogations quant aux différences de traitement au sein de Bpost. En effet, Dirk Tirez, le CEO du groupe, a quitté l’entreprise sans toucher la moindre indemnité, alors qu’il y avait travaillé depuis 2003. Cette disparité de traitement avec Jean Muls, qui n’avait été en poste que pendant un an, suscite des interrogations sur les compromis qui ont été faits en interne.
Une indemnité conforme au contrat
Selon le rapport annuel de Bpost, l’indemnité de départ de 619 461,53 euros octroyée à Jean Muls serait « conforme à son contrat de travail ». Cependant, cette réponse officielle n’a pas apaisé les critiques et les interrogations entourant cette affaire.
Le successeur de Jean Muls
Suite au départ de Jean Muls, c’est Jos Donvil, ancien de Base et d’Anderlecht, qui a pris sa succession à la tête de Bpost. Il devra faire face aux défis qui pèsent sur l’entreprise après les révélations faites dans le livre-enquête « Bpost Hold-Up ».
Cette affaire continue de susciter de vives réactions et soulève des questions sur la transparence et la gestion au sein de Bpost. Les révélations du livre-enquête ne manqueront pas de susciter des débats et d’attirer l’attention des autorités concernées.