Le Niger est secoué par un coup d’État et la détention du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, par des militaires putschistes au palais présidentiel de Niamey depuis mercredi. Face à cette situation préoccupante, la Belgique a réagi en demandant la libération immédiate du président et le retour à l’ordre constitutionnel. La ministre des Affaires étrangères belge, Hadja Lahbib, a exprimé ces exigences sur son compte Twitter.
« Les derniers développements au Niger menacent la stabilité du pays et du Sahel. Les acquis démocratiques doivent être préservés », a-t-elle tweeté, faisant écho à la condamnation des « actions déstabilisatrices » au Niger émise par l’Union européenne la veille.
La réaction de la Belgique fait écho à celle d’autres acteurs internationaux, dont les États-Unis, la France et l’ONU. Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a appelé à la libération immédiate du président nigérien et a exprimé le soutien résolu des États-Unis envers le chef d’État démocratiquement élu. Il a également conditionné le maintien de l’aide américaine au Niger au respect de la démocratie dans le pays.
De son côté, l’ONU a fermement condamné le changement anticonstitutionnel de gouvernement au Niger et a appelé à la cessation immédiate de toutes les actions portant atteinte aux principes démocratiques du pays. La France, quant à elle, a condamné toute tentative de prise de pouvoir par la force et s’est jointe aux appels de l’Union africaine et de la CEDEAO pour rétablir l’intégrité des institutions démocratiques nigériennes.
La diplomatie russe a également exprimé sa préoccupation et a appelé à un dialogue constructif et pacifique entre les parties en conflit. Elle a souhaité la libération rapide du président Bazoum, tout en exhortant les parties à éviter le recours à la force et à résoudre leurs différends par le dialogue.
Le Niger, pays aux antécédents jalonnés de coups d’État, représente un allié important des pays occidentaux dans la région du Sahel, confrontée à une violence djihadiste persistante. Alors que le pays traverse une période sensible sur le plan politique, les acteurs internationaux surveillent de près l’évolution de la situation et appellent au respect de l’ordre constitutionnel et des principes démocratiques pour préserver la stabilité dans la région.
Le président Bazoum a assuré que malgré les événements en cours, les avancées démocratiques du pays demeurent préservées. Néanmoins, la situation reste tendue, et les responsables nigériens appellent à un dialogue avec les officiers récalcitrants pour tenter de résoudre la crise politique en cours.
















