Après des années plutôt maussades, le groupe Renault a publié ses chiffres pour l’année 2023, et le moins que l’on puisse dire est que le constructeur au losange semble confirmé son retour dans la cour des géants du secteur.
2,2 milliards d’euros de résultats net
Renault semble avoir retrouvé l’amour. En ce mercredi 14 février, le constructeur a publié ses derniers chiffres de l’année 2023. Parmi les données importantes, on peut noter le résultat net de 2,2 milliards d’euros (part du groupe). Le chiffre d’affaire du groupe Renault a quant à lui atteint la barre des 52,4 milliards d’euros, soit une hausse de plus de 13% en un an.
Ces chiffres s’expliquent grâce à une hausse du volume de vente de plus de 9% — notamment du coté de sa marque low-cost Dacia et les segments des véhicules compacts du groupe —ainsi que de l’impact de la hausse des prix de vente des véhicules de gammes supérieures.
Un rebondissement après des évènements compliqués
Le groupe semble désormais sortir d’une passe compliquée. Parmi les évènements ayant eu un impact sur les performances de Renault, nous pouvons citer le départ du groupe du marché russe ou encore l’assainissement des comptes de l’entreprise jusqu’ici en difficulté.
« on ouvre maintenant un nouveau chapitre dans l’histoire de Renault », basé sur la « performance et la génération de cash », mais aussi la flexibilité face à la transition énergétique, avec ses filiales thermique (Horse) et électrique (Ampere), a déclaré le directeur financier du groupe.
Thierry Piéton, lors d’une conférence de presse.
Le résultat 2023 de Renault intègre les différentes contributions de son partenaire Nissan qui s’élève à 797 millions d’euros, dont la vente des actions du constructeur japonais que possédait le groupe (5% de son partenaire japonais) qui pèse pour 764 millions d’euros.
Le groupe français prévoit d’atteindre une marge opérationnelle de 7,5% pour 2024 (elle a atteint 7,9% en 2023, soit 4,1 milliards d’euros), ainsi que des flux financiers supérieurs à 2,5 milliards d’euros. Le groupe pourra compter sur le lancement d’une dizaine de nouveaux modèles, dont la mythique Renault 5 ainsi que le Scenic, tout deux entièrement électriques.
Dividende « de la confiance » record
Le groupe va ainsi proposer un dividende de 1,8€ par action, supérieur au consensus des analystes. « Il donne une indication du niveau de confiance que nous avons pour faire croître la performance du groupe« , a souligné M. Piéton.
Sur des marchés qui devraient être atones, « on reste prudents du point de vue des volumes, on se concentre sur la qualité des ventes, et on remplace des véhicules à un certain niveau de profitabilité par de nouveaux lancements beaucoup plus profitables », comme les SUV Renault Rafale et Dacia Duster, a précisé M. Piéton.
Le groupe compte suivre un ambitieux plan visant à réduire de moitié le coût industriel de production d’un véhicule électrique à l’horizon 2027, et à diminuer de 30% celui d’un véhicule thermique. Il vise par exemple à assembler une Renault 5 en moins de neuf heures dans l’usine française de Douai (Nord).