La Silicon Valley Bank (SVB), un acteur clé de l’écosystème technologique, s’est effondrée en quelques heures le vendredi 10 mars, provoquant la deuxième plus grande faillite bancaire de l’histoire des États-Unis. Les autorités américaines ont pris possession de la banque et en ont confié la gestion à l’agence américaine chargée de garantir les dépôts (FDIC), à la suite de retraits massifs de la part des clients de SVB.
La semaine précédant l’effondrement de la SVB, l’établissement avait annoncé avoir vendu 21 milliards de dollars d’actifs et avait cédé davantage de ses propres actions pour consolider son bilan. La FDIC a indiqué que les clients pourraient retirer 250 000 dollars de fonds dès le lundi suivant. Cependant, de nombreuses entreprises de la tech, qui étaient clientes de la banque, disposent de sommes beaucoup plus importantes.
Avec environ 209 milliards de dollars d’actifs à la fin de 2022, la SVB était devenue la seizième banque américaine. Elle est de loin la plus grande banque à avoir fait faillite depuis le quasi-effondrement du système financier en 2008, juste après la faillite de Washington Mutual durant la crise.
L’effondrement rapide de la SVB a semblé provoquer une contagion financière dans certaines parties du secteur bancaire. Cela a incité la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, à rassurer publiquement les investisseurs, estimant que le secteur bancaire restait résilient.
Cependant, la faillite de la SVB a suscité des inquiétudes quant à la capacité des banques à gérer les risques associés aux prêts aux entreprises en phase de croissance, ainsi qu’à l’impact potentiel sur le secteur technologique de la Silicon Valley. De nombreux clients de la SVB étaient des startups et des entreprises en phase de croissance, qui ont été forcées de trouver des sources alternatives de financement après la faillite de la banque.
En conclusion, la faillite de la Silicon Valley Bank a eu des conséquences importantes pour l’écosystème de la tech en Californie et pour l’économie américaine dans son ensemble. Bien que les autorités aient rapidement pris des mesures pour éviter une contagion financière plus large, il est important de tirer des leçons de cette faillite pour améliorer les pratiques de gestion des risques à l’avenir.